Un
Noël passé
Affalée
sous l'édredon
Des
fêtes odeur d'épinette
Sous
la couette.
Les
pauvres étrennes
Dessous
la chaîne:
Une
montagne aplatie,
Linge
épars, croûte durcie.
Dormir!
Je dors Noël!
Je
veux dormir,
Mes
yeux se ferment,
Au
plumard, je baigne.
Les
règlements du lit
Épousent
mes convictions.
Les
acariens comme amis
Convives
discrets de mon roupillon.
La
croulante, ici, pieds pendants
Voit
sa vie à l'horizontale:
Quand
sourcilière rencontre cil du bas,
Tête
penchée, le dodo reprend.
Elle
espère un Noël chanté à l'hôpital!
Qui
ferait rimer boule avec croule,
Sur
des civières manettes en l'air,
Des
mots ronchonnent et mâchouillent.
Maxillaire
close, énigmes de sens,
Que
signifie solitude en brouille?
Et
l'énergie cachée dans l'œil rougi,
Érythème
de ma pause de lit.
La
fête est passée,
Que
sont devenus mes cadeaux?
Les
invités les ont délaissés
Aussi,
la boustifaille en trop.
Les
échanges absents
Sont
partis à l'épicerie.
Ou
envolés sans doute
Dans
la vaporisation résidentielle.
Ma
valeur intrinsèque
Épandue
dans mes draps…
Le
coton tendre et net
Un
sentiment de bas éclat.
J'écris
les mémoires,
Mes
yeux fatigués,
Me
dictent des histoires
Hirsutes,
mais bien sensées.
Me
retourne à l'abime
L'eau
glacée sans pareil
Amoindrit
mes racines.
J'ai
l'humeur d'eau bénite,
Qui
déménage!
Comme
dans la chanson du déménagement
Tout
emmêlé:
Le
canard dans la bassine du poêle.
Les
dentiers sur le confortable bariolé …
Et
le sucrier aux toilettes…
La
bière tablette dans la soupière...
Que
Claire ramena de son voyage aux Seychelles …
Que
voulez-vous pour finition?
Mes
ambitions froides?
Une
lueur d'espoir
Pour
des jours moins maussades.
Hélène
Mayrand
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